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Prévention et dépistage de l’hyperconnexion

Par le MédecinGeek

Dans notre quotidien de plus en plus connecté, les écrans se sont imposés partout : travail, loisirs, échanges sociaux, gestion des tâches, accès à l’information… Ils sont devenus si présents qu’il devient parfois difficile de s’en détacher et certains en viennent à perdre le contrôle de leur usage numérique. Sur MedecinGeek, nous pensons qu’il est essentiel de ne pas diaboliser les technologies, mais de rester vigilants aux excès. Ce chapitre vous propose des repères pour prévenir l’hyperconnexion et surtout comment la détecter, que vous soyez jeune, adulte ou parent inquiet.

Prévenir l’hyperconnexion

Prévenir l’hyperconnexion consiste avant tout à prendre conscience de la place qu’occupent les écrans dans notre vie quotidienne. Chez les jeunes comme chez les adultes, il est essentiel de s’interroger sur la manière dont nous utilisons nos outils numériques.

Pour les enfants et les adolescents, cela passe par la mise en place de règles claires et cohérentes, définissant des moments sans écran – comme les repas, les soirées en famille, ou l’heure du coucher – afin de préserver des temps de repos, d’échange et de régulation émotionnelle. Mais cette prévention ne peut être efficace que si les adultes eux-mêmes donnent l’exemple. Il est difficile de demander à un adolescent de limiter son temps d’écran si ses parents consultent en permanence leur téléphone ou leur ordinateur.

Chez les adultes, l’hyperconnexion peut s’installer insidieusement, souvent en lien avec le stress, avec le travail, la surcharge mentale, l’ennui ou l’isolement. Prévenir ces excès, c’est aussi apprendre à identifier ses besoins réels, à poser des limites à son usage numérique et à retrouver un équilibre dans ses activités quotidiennes. Il ne s’agit pas de renoncer aux écrans, mais de mieux choisir quand et comment on s’en sert.

Dépistage : Reconnaître les signes d’un usage problématique des écrans

L’usage des écrans devient problématique lorsqu’il entraîne une perte de contrôle, un déséquilibre dans la vie quotidienne ou qu’il masque une souffrance plus profonde. Certains signaux peuvent mettre la puce à l’oreille. Il arrive qu’une personne, qu’elle soit jeune ou adulte ait du mal à interrompre son activité numérique, même lorsqu’elle se sent dépassée ou qu’elle en reconnaît les effets négatifs.

Les tensions familiales ou professionnelles peuvent s’accroître à cause du temps passé en ligne, tandis que d’autres centres d’intérêt – les sorties, les relations sociales, les loisirs – sont progressivement délaissés. L’écran devient alors un refuge face à l’ennui, à l’anxiété ou à des émotions difficiles à gérer.

Mais les signes d’alerte ne sont pas que comportementaux. Des répercussions physiques ou psychologiques peuvent apparaître : troubles du sommeil, fatigue chronique, irritabilité, manque de concentration ou encore troubles alimentaires, comme une perte d’appétit ou une consommation compulsive devant l’écran.

L’isolement est également un indicateur clé : la personne tend à se replier sur elle-même, à réduire ses échanges verbaux ou ses interactions sociales, préférant le monde virtuel à la réalité. Ce repli peut concerner aussi bien les jeunes que les adultes et il est parfois renforcé par des phénomènes plus graves, comme le cyberharcèlement.

Le cyber-harcèlement se manifeste par des insultes, des moqueries, des menaces ou des humiliations répétées en ligne. Lorsqu’un jeune ou un adulte subit ce type de violence numérique, certains comportements doivent alerter : une anxiété accrue après avoir été en ligne, une hyper-surveillance de son téléphone, des crises émotionnelles ou encore un retrait brutal de certaines activités sociales ou scolaires. Ces situations nécessitent écoute, soutien et accompagnement.

Des outils pour évaluer la situation : les questionnaires de dépistage

Quand le doute s’installe, il peut être utile de prendre un peu de recul en s’appuyant sur des outils d’auto-évaluation simples et accessibles. Que vous soyez un usager inquiet pour vous-même, un parent préoccupé par l’usage numérique de votre adolescent ou un professionnel souhaitant accompagner une famille, il existe plusieurs questionnaires validés scientifiquement permettant de mieux cerner la situation.

Si vous vous questionnez sur votre propre usage, votre instinct est souvent un allié précieux, vous pouvez vous tourner vers les outils ci-dessous qui sont rapides à compléter et peuvent vous donner une première indication :

  • Le Social Media Disorder Scale (SMD), qui permet d’évaluer votre relation avec les réseaux sociaux.
  • Le Smartphone Addiction Scale – Short Version (SAS-SV), si c’est votre usage du smartphone qui vous interroge
  • L‘Internet Addiction Test (IAT) pour faire le point sur votre consommation globale d’Internet.

Les parents, eux, peuvent s’appuyer sur le Social Media Disorder Scale – Version Parent (SMDS-P), un questionnaire spécifiquement conçu pour repérer des signes de trouble liés aux réseaux sociaux chez leur adolescent.

Enfin, les professionnels de santé ou les aidants peuvent utiliser ces mêmes outils dans un cadre d’accompagnement : le Social Media Disorder Scale – Version Parent (SMDS-P) avec les parents et le Social Media Disorder Scale (SMD) directement avec les jeunes concernés.

Ces questionnaires sont tous disponibles sur medecingeek.com sur Auto-évaluation Usage des écrans. Ils ne remplacent pas un diagnostic médical mais constituent un bon point de départ pour entamer une réflexion, enclencher un dialogue ou décider d’aller plus loin si nécessaire.


Questionnaires :

Social Media Disorder Scale (SMD) >>> Téléchargement PDF
Smartphone Addiction Scale – Short Version (SAS-SV) >>> Téléchargement PDF
Internet Addiction Test (IAT) >>> Téléchargement PDF
Social Media Disorder Scale – Version Parent (SMDS-P) >>> Téléchargement PDF


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