le jeudi 9 avril 2015 a eu lieu la présentation en exclusivité des premiers résultats de l’enquête auprès des médecins généralistes et spécialistes sur la digitalisation de leurs pratiques, réalisée en collaboration par VidalFrance, le Pôle Pharmacie-Santé des Echos Etudes et Méditailing.
Cette étude à été menée auprès de 641 médecins en exercice, 315 (51%) généralistes et 326 (49%) spécialistes, du 16 Mars au 6 avril 2015.
Une population médicale homogène :
Parmi les 316 médecins généralistes (MG) 83% disposaient d’un smartphone et 46% d’une tablette tactile. Cette proportion était sensiblement identique pour la population des 326 médecins spécialistes (MS) dont 81% et 55% disposaient respectivement d’un smartphone et d’une tablette tactile. Les spécialités des MS étaient représentées par des cardiologues (34%), des rhumatologues (14%), des dermatologues (22%), des endocrinologues (15%) et des pneumologues (15%). Les médecins généralistes étaient pour 54% installés en cabinet individuel libéral et 31% en cabinet de groupe (hors MSP et centres de santé).
Des médecins participant peu à des réseaux sociaux médicaux mais qui ne sont pas contre :
Parmi les 316 MG, 25 % participent à une communauté de professionnels de santé sur Internet contre 33% pour les MS. En revanche, 85% des MG et 83% des MS pensent que les échanges et les informations partagés sur les réseaux sociaux sont utiles.
Des médecins utilisant très rarement des objets connectés en consultation :
Seuls 9% des MG et 16% des MS utilisent en consultations des instruments médicaux connectés (stéthoscope, tensiomètre, balance…). Cela semble normal car nous sommes très peu à utiliser des objets connectés dans notre cabinet. Cela n’empêche pas de proposer leur utilisation à nos patients pour la prise en charge de leur pathologie chronique.
Des médecins « digitaux » plus parmi les spécialistes que les généralistes mais recommandant très rarement des objets connectés à leurs patients :
Parmi les MG, 56% recommande un moyen digital (réseaux sociaux, site internet de santé, application mobile de santé, objet connecté, serious game) à leurs patients alors que parmi les MS 65% en recommandent. Les moyens digitaux proposés par les médecins à leurs patients sont représentés essentiellement par un site internet d’information de santé par 42% des MG et 52% des MS. Par la suite les réseaux sociaux de patients sont proposés par 28% des MG et 27% des MS, les applications mobile de santé par 14% des MG et 22% des MS, les objets connectés par 15% des MG et 18% des MS.
Nous voyons que les MS sont plus « prescripteurs » en digital mais les cardiologues et surtout les endocrinologues (diabétologues), même s’ils ne sont pas pour les endocrinologues fortement représentés, sont des utilisateurs d’objets connectés et d’applications mobiles depuis longtemps avec les tensiomètres et glucomètres connectés.
Pour les serious game c’est le désert. Seuls 1% des MG et 2% des MS en proposent. Mais les serious game, même s’il sont plébiscité par les médecins sont peut présents dans la pratique courante.
Des médecins qui en fait, ne sont pas totalement ouvert au digital ce qui est inquiétant :
En effet, de manière générale, seuls 17% des MG et 22% des MS pensent que le digital (réseaux sociaux, site internet de santé, application mobile de santé, objet connecté, serious game) améliore leurs relations avec les patients alors que pour 14% des MG et 10% des MS pensent qu’au contraire le digital dégrade leurs relations avec les patients.
Vous savez quoi : je suis inquiet pour le développement du digital au sens large chez mes confrères 🙂
Vous pouvez avoir accès sur le blog Connected Doctor’s à l’étude ainsi qu’à l’enregistrement de la table ronde.